La Commission de Régulation de l'Electricité (CRE)

Avis sur l'énergie éolienne, extrait : 

... du fait des caractéristiques de la production électrique française, le développement de la production éolienne ne contribuera quasiment pas, dans les 15 prochaines années, à la réduction des émissions françaises de gaz à effet de serre, ni à l'amélioration de la qualité de l'air. 

 

Le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement (CAUE)

Cette association loi 1901 est mandaté par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) pour assurer un développement raisonné et concerté de l'éolien dans le département. 

"... Un lieu comme le pic de Bugarach peut-être ainsi classé dans la catégorie des "paysages emblématiques majeurs", à proximité desquels des éoliennes risqueraient de causer du tort. ..."

 

ADENL

La baisse de valeur de l'immobilier.  

A proximité d'un parc d'éoliennes plus aucune habitation est vendable. On considère qu’il faut 10 km pour que la décote immobilière devienne pratiquement nulle. Les riverains des machines attaquent au civil pour trouble de jouissance et de voisinage le maire, le préfet et le promoteur pour demander l’abandon du projet ou sinon le rachat total avec forte indemnité de leur habitation.

 

Quel impact pour les travaux d’installation ?

Il faut pour installer les machines sur les crêtes faire des routes de 4,5 à 5 m de large, sans courbures trop prononcées et suffisamment solides pour des engins gros porteurs et d’énormes grues (supportant au minimum12 T/essieu). Les projets requièrent de plus une bouche à incendie de forte pression et gros débit à financer par la commune. 

 

Comme le préconise le rapport des députés C.Birraux et J-Y Le Déaux, l’énergie éolienne ne doit pas être utilisée pour produire normalement et couramment de l’électricité en France. Par contre, c’est un moyen pour l’industrie française d’acquérir de l’expérience et des références pour l’exportation. Pour cela cette production doit se faire en mer (off shore)  et rester strictement marginale.

 

Un éolien continental industriel massif est une aberration économique, financière, écologique et sociale :

- par une procédure de prix garantis par l’état, on rackette le contribuable (et le consommateur d’électricité) et in fine l’état : plus de 35 milliards d’euros de 2001 à 2010.

- à cause de son intermittence l’éolien massif doit être doublé de centrales thermiques qui accroissent les émissions de gaz à effet de serre.

- on enrichit artificiellement des spéculateurs avides qui importent des machines danoises, allemandes ou espagnoles et on tue dans l’œuf la filière industrielle éolienne nationale naissante.
- on saccage le patrimoine paysager, bien commun préservé, en plus de la pollution visuelle et sonore permanente et de la perte de valeur des habitations.

/ADENL

 

Plus de 100 demandes de raccordement, en majeure partie au réseau de distribution, ont été par exemple formulées dans le seul département de l’Aude pour un total dépassant 1500 MW. Le réseau géré par RTE a été dimensionné pour une consommation de pointe du département de 250 MW, ce qui limite à 300 à 350 MW la production éolienne si l’on ne modifie pas le réseau.

A l’instar du gisement français (30% de plus en mer qu’à terre), il est possible d’affirmer que l’éolien offshore présente un fort potentiel en raison de la qualité des sites d’implantation. En mer, la surface est lisse et les obstacles peu nombreux, les vents y sont réguliers et forts et les mâts peuvent être de plus faible hauteur (0.75 * diamètre du rotor) pour un même rendement. Il en résulte également une plus longue durée de vie en raison de moindres turbulences des vents.

Entre 5 et 10 km des côtes et à moins de 20 m de profondeur, les eaux françaises recèlent un potentiel éolien important (de l’ordre de 90 TWh contre 66 TWh terrestres). En outre, l’offre industrielle (grosses machines, peu de maintenance) s’adapte bien à l’éolien offshore

 

www.manicore.com

...

L'énergie électrique fournie par une éolienne est fortement variable au cours du temps. En effet, une éolienne ne délivre sa puissance maximale (dite encore nominale) que dans une fourchette de vitesses de vent assez restreinte : trop lent, le vent n'entraîne pas les pales assez vite, trop rapide, il les entraînerait trop vite et il faut réduire la vitesse de rotation. Or, cela semblera peut-être une évidence, le vent n'est constant ni en force ni en direction  En conséquence des vents qui sont rarement optimum, la puissance instantannée délivrée est souvent loin du maximum, et surtout varie très rapidement. Le programme Eole 2005, qui prévoit 500 MW de puissance installée en 2005, soit 250 à 500 éoliennes de grande taille, permettra ainsi à la France de produire 1 TWh dans les meilleures conditions, soit 2,5% de la production électrique à base de combustibles fossiles, 0,25% de la consommation d'électricité Française, ou encore moins de 0,1% de notre consommation d'énergie totale. Faut-il passer des années à se focaliser sur 0,1%, quand, dans le même temps, un programme un peu sérieux d'économies pourrait facilement faire baisser la consommation de 10%, c'est à dire 100 fois plus, en attendant de diviser notre consommation par 2 à 3 , seule condition pour envisager la "durabilité" autrement que dans les discours ? Enfin les éoliennes sont faites en métaux "nobles" (aluminium et dérivés) dont la production engendre des émissions des gaz à effet de serre  (halocarbures notamment), 

Plus généralement, si notre première priorité est de minimiser notre impact sur l'environnement, penser qu'il suffit de mettre des éoliennes partout pour y parvenir est hélas un rêve. Il nous faudra pour cela renoncer à la poursuite de la croissance en volume.

Si la première priorité est de faire uniquement appel aux renouvelables pour notre consommation d'énergie, il est incontournable - et alors bien plus efficace à court terme - de diminuer au préalable notre consommation d'énergie : aucune solution n'est dans les bons ordres de grandeur pour nous permettre un approvisionnement à notre niveau actuel, et il s'en faut de beaucoup.

Et enfin, toutes les renouvelables ne sont pas égales ! Mettre sur un pied d'égalité la biomasse , les carburants d'origine agricole , l'éolien, le solaire, la géothermie et l'énergie hydroélectrique est ignorer que chaque forme a ses avantages et ses inconvénients, et que toutes sont très loin d'avoir le même potentiel. 

Au niveau actuel de consommation d'énergie que nous avons, l'éolien servira juste d'alibi au prix d'une dégradation significative des paysages et d'une augmentation, dans certains cas, des émissions de gaz à effet de serre. Hum....

 

Quelques informations sur l'énergie et le changement climatique :

 http://www.manicore.com

 

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